Je l’ai découvert au détour inattendu d’un risque
Je le pensais pourtant enrayé ce vieux disque…
Et oui, il semblerait qu’il marche encore
Et retentit le chant du corps…
Confisque, ouïs-je, la désespérance du cœur,
Bisque, nargue un peu ton refuge, la peur,
Mors dans le fruit tendre de l’espoir, entends-je,
Sors de l’antre du déni, du trou noir, de la fange !
Meurs souvenir, réponds-je, eh, laisse-moi respirer…
Leurre et décadence, c’est hélas un disque rayé
Mage du souvenir, hélas, ta musique est illusion
Cage du chagrin, se replier n’est-il pas un don ?
Excédée, la mémoire rétorque, bouscule un peu l’âme
Insensée, dit-elle, ton corps chante pourtant sans blâme
Voyons ! Le stylet, ton amour, l’anime depuis toujours
Illusion ? Quand tu es empreinte de chaque jour !
Chaque jour, tourne le monde !