jeudi 11 août 2022

Je t'aime


Oui.
Je t'aime.
Je te le dirai encore, j'oserai
Je ne m'en lasserai pas, jamais
Je te le dirai encore et pour toujours
Je t'aime.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime... 
Même mes échos en témoignent
Ressens-tu ?
Et chaque lettre de chacun de ces je t'aime
Emerge de mon cœur rempli à ras bord
De l'amour qui imbibe, imprègne tout ce que je suis
De mon ardeur, de nos souffles, de près, de loin
Entre ou hors les murs, des tréfonds, des sommets
C'est de l'intérieur que je te connais.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime
J'embrasse ton sourire.
Respirer, c'est caresser le corps, plume de tendresse
Voir, entendre, vivre c'est frôler le cœur, délicatesse
Diffusée en lueurs, en espoirs infinis, pour nos humilités
Comme l'océan se dévoile dans les traces du jour
Sur les berges des misères de nos vies ou des chances
Mais même de nos ombres, à l'encre des mondes invisibles
Des nuits où s'exhalent nos soupirs, retentissent nos doux rires 
Mon tendre Amour, ainsi, tant, tel que tu es
Oui.
Je t'aime.


Christina Goh

Je l'ai découvert... (Poème à étages)


Je l’ai découvert au détour inattendu d’un risque
Je le pensais pourtant enrayé ce vieux disque…
Et oui, il semblerait qu’il marche encore
Et retentit le chant du corps…

Confisque, ouïs-je, la désespérance du cœur,
Bisque, nargue un peu ton refuge, la peur,
Mors dans le fruit tendre de l’espoir, entends-je,
Sors de l’antre du déni, du trou noir, de la fange !


Meurs souvenir, réponds-je, eh, laisse-moi respirer…
Leurre et décadence, c’est hélas un disque rayé
Mage du souvenir, hélas, ta musique est illusion
Cage du chagrin, se replier n’est-il pas un don ?

Excédée, la mémoire rétorque, bouscule un peu l’âme
Insensée, dit-elle, ton corps chante pourtant sans blâme
Voyons ! Le stylet, ton amour, l’anime depuis toujours
Illusion ? Quand tu es empreinte de chaque jour !


Chaque jour, tourne le monde !


Christina Goh
Ce poème est un poème à étages. Deux types de lectures sont donc possibles.