lundi 3 octobre 2016

Ne le savais tu pas ?


Les entends-tu seulement les râles de ton propre être ?
Il hurle comme tu le tortures à chaque seconde...

Ton cœur bâillonné hoquette encore
Il frappe en code, contracté, altéré
Car le furoncle dans ton cerveau
A déjà explosé
Tu te mouches
D'un "rhume" qui t'a fait muer
Tu respires mal
Tu dors mal
Tu manges mal
Tu hallucines le plaisir
Pensées de feux
Appétits qui te brûlent
Tu es un désir vivant
Salives à te noyer
Tu chasses Sérénité, Plénitude
Proies d'illusions à dépecer
Vendues aux enchères du jour
Tu collectionnes les frissons
Et Peur, ton esclave, pervertie,
Enchaînée à même ta peau, ses larmes
Sont ton eau trouble... Jusqu'à la lie
Ton champagne est rouge sang...
Et c'est ta propre vie que tu bois !

Dans ton scénario, tu es victime de la "folie du monde"
Mais entends-tu seulement les râles de ton propre être ?
Il hurle comme tu le tortures, à vif, à chaque seconde

Tu penses qu'il y a trop de souffrances sur terre ?
Bourreau de toi-même, éteins ton incendie intérieur
C'est lui qui nous aurait ravagé... Pour rien.

Ne le savais tu pas ?

L'infiniment petit qui te définit est un miracle
Et un miracle ne peut se suicider ! Nous vivrons donc.


Christina Goh