mardi 2 juin 2020

Ainsi parla le néant...


"Je surviens souvent sans crier gare
Ou sinon, je pique du bout de mon dard
Ta vulnérabilité ?

J’aurai dû, certes, ne point exister, mais
Dis-moi, candide ami, loin de tes fins mets
Aimes-tu ma soupe légère à l’eau trouble ?

Tu chérirais le vide...

Qui d’autre que moi pourrait aussi mal combler
Cette faim continue, frénétique, torturée
D’oublier, de ta propre histoire, l’essentiel ?

Car en contemplant ainsi, en savourant l’inutile,
Tu me rend éternel en toi, moi, le futile !
Pourquoi ?"


Christina Goh