vendredi 29 mai 2015

Temps


Lourd, pénible ce sentiment de solitude
Brûlant, ce désir… Lequel ? Encore…
Aride, la torpeur de la douleur, du manque
Chaud et sec, pour eux, c’est "le beau temps"…

Ainsi brille au loin l’étoile de nos regrets
Explosions de nos bombes de colères
Nous préférons la lumière des feux de guerre
Tant qu’elle réchauffe… le cœur refroidi…

Doux, le souffle de l’enfant qui s’apaise
Tiède puis glacé, le regard de celui qui comprend
Enfin. Se retire et mouillés, les yeux qui aiment…
Froid et humide, personne n’aime qu’il fasse gris

Hors, s’étend, profonde, la brume de la pudeur,
Celle qui protège avec volupté la sincère ardeur
Bruine qui bruisse, averse qui vibre, appelle
Et ce qui a été trempé, le cœur torride l’allume !

Le dit "mauvais temps" n’est donc pas le nuisible...


Christina Goh